Dans le cadre d'une enquête sur l'entrepreneuriat féminin auprès de 400 femmes entrepreneurs, l'éditeur de logiciel de gestion d'entreprise CIEL et Fédération Pionnières, qui anime un réseau d'incubateurs innovants en France, ont eu pour objectif de dresser un état des lieux sur ce sujet. Le panel compte 52% de femmes de moins de 40 ans, et 62 d'entre elles ont au moins un enfant.[hr]
Parmi les personnes interrogées, 90% d'entre elles ont soutenu le fait que l'accompagnement réalisé par Fédération Pionnières avait un apport positif en compétences et 76% des créatrices avaient trouvé le soutien moral qu'elle recherchait, élément sans nul doute important quand on se lance dans la création d'entreprise. Double rôle donc pour ce dispositif qui obtient 80% de taux de satisfaction et qui a su créer des synergies au sein même de son réseau puisque 3/4 des femmes accompagnées ont développé des contacts en interne.
Quelles sont les motivations qui poussent les femmes à entreprendre?
En premier lieu, elles sont attirées par le domaine de l'innovation (74% d'entre elles), avant de motiver leur choix d'entreprendre par la volonté et le besoin d'épanouissement personne. 3ème motivation, elles estiment avoir un besoin d'indépendance fort, ce qui est le cas pour 77% de ces créatrices, majoritaires au capital de leur société. Pourtant, le parcours n'est pas tout rose. La plus grosses difficulté recensée est le développement de la clientèle, qui semble être un point particulièrement difficile, tout comme la gestion quotidienne et administrative (trésorerie, comptabilité...). La moitié des 400 femmes interrogées gagnent plus de 40 000 euros annuels (en terme de revenu) au bout de 5 ans d'activité.
La recherche de financement semble être un élément tout aussi difficile dans leur parcours entrepreneurial: 55% d'entre elles ont contracté des emprunts personnels, et 27% ont eu recours à un prêt d'honneur (prêt à taux zéro, avec différé de remboursement). Le crowdfunding, solution de financement alternatif ne semble pas être plébiscité, car seulement 4% d'entre elle ont tenté cette approche.